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Vive la Révolution !

saint Louis XVI

N’ayez pas peur, je suis plus royaliste que le roi !

Ce titre provocateur vise simplement à souligner un aspect que nous, Français, oublions souvent à propos de la Révolution. Disons-le : la Révolution diabolique prouve une chose inestimable pour nous, Français : la France existe et nous savons avec certitude ce que nous sommes. Sinon la Révolution n’aurait jamais eu lieu. Le diable ne s’attaque qu’aux saints. C’est Dieu, d’ailleurs, qui autorise son action.

Que cela ne soit pas un objet d’orgueil : la mission attribuée à la France lui donne de grands devoirs. Et beaucoup de nos aïeux — trop d’entre eux ! —, en ces temps difficiles, ont viré du côté diabolique, pour le pire… mais aussi pour le meilleur : de tous nos rois, jusqu’à aujourd’hui, Louis XVI a certainement accompli le plus christique de tous les sacrifices. De nombreux saints sont sortis, encore une fois, des entrailles de la France. Et même, à la façon maistrienne, peut-être que la Terreur et les affres révolutionnaires tuant leurs propres enfants ont permis à certains bourreaux de se repentir et de se sauver in extremis avant de se faire raccourcir… Qui sait ?

Dieu prévoit toujours au mieux pour sauver le plus de monde et même, parfois, par des voies peu évidentes pour nous. Alors dénonçons toutes les erreurs révolutionnaires, c’est la clef, mais réjouissons-nous de savoir, grâce à cela, ce que nous sommes et d’avoir encore, grâce à cela, un roi véritablement Très Chrétien, car si la France et le roi de France n’étaient pas ce qu’ils étaient, la Révolution n’aurait jamais fini comme cela : elle aurait certainement gardé le roi et donné un régime révolutionnaire couronné. C’est le cas pour tant de pauvres pays toujours formellement en monarchie, mais qui ne sont, en fait, que des républiques couronnées. Ne connaissant pas bien leur identité, il leur est plus facile de faire des compromis, de rester vague et œcuméniques, dans un flou artistique qui profite toujours à la Révolution. En France aussi, cela se serait passé si nous avions une identité liquide et indistincte : quel roi irait au sacrifice comme Louis XVI ? Ce n’est pas pour rien qu’il a été attaqué !

Les mêmes révolutionnaires, sous d’autres cieux, conservent les royautés — en général dans les pays non catholiques — avec une grande diligence : ces royautés révolutionnaires donnent une garantie aux gens, attachés à leur roi, tout en avançant les pions de la Révolution de façon subreptice, mais réelle. Au pire des cas, ces rois deviennent des potaches et des marionnettes, souvent malgré eux et à corps défendant certes… mais quand même. Du moins, une conversion ultérieure de ces royautés peut laisser espérer — maigre consolation ! — une franche conversion et une  vraie restauration, car les rois, partout, sont des préfigurations du Christ.

Soyons donc heureux de savoir ce que nous sommes, et remercions Dieu de ces épreuves qui prouvent que notre identité est solide et réelle ! Évidemment, cela fait enrager les ennemis de la France, qui — comble du comble ! — forment la preuve de ce qu’est la France.

Antoine Michel

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France


Illustration : détail de la couverture de l’ouvrage Presque saints : canonisations ratées et autres causes délicates de Jérôme Anciberro (2020, Tallandier).

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