Chretienté/christianophobiePolitique

« Surveillez-moi s’il vous plaît ! », par Paul-Raymond du Lac

Le païen, et par extension les gens vivant dans une société sans la foi vraie, ne tient que par la terreur et la violence : sans celles-ci, le chaos s’installe rapidement et tout devient invivable (c’est ce qui se passe d’ans l’Occident déchristianisé depuis quelques décennies). La population est réduite à un état de servitude, qu’elle demande souvent de son propre chef pour éviter trop de guerres et de désordres : le conformisme social est le pendant de la force policière, car elle permet de contenir les passions personnelles par la surveillance de tout un chacun. Nous avons ici le type parfait de la démocratie, forcément totalitaire dans ses conséquences ultimes, et en ce sens tout à fait païenne ; avec une couleur fortement contre-naturelle puisqu’elle nie des réalités constitutives de notre être politique (autorité, hiérarchie, dépendance…).

Le chrétien, à l’instar de Notre Seigneur, qui n’a pas hésité à se faire esclave pour nous sauver — lavement des pieds, une tâche servile ; mort sur la Croix, peine infamante réservée aux esclaves, etc. —, n’hésite pas à devenir volontairement et spontanément l’esclave de Notre-Seigneur, ce qui le libère véritablement de ce monde. Vous serez esclave, c’est notre nature d’être humain : la seule question est de savoir quel sera votre maître ! Vos écrans, votre ambition, votre orgueil, vos lubies, des superstitions, votre parti, votre clan, un maître quelconque, l’argent, le démon… ou Notre Seigneur.

Saint Louis Grignon de Montfort ne disait rien d’autres dans son livret sur la dévotion mariale. Devenir l’esclave de Marie, volontairement, pour mieux se retrouver sous la coupe de Notre-Seigneur, car seul son joug peut nous libérer véritablement.

Le moine ou la moniale est en ce sens le parangon de cet esprit chrétien de « servitude volontaire » à Notre-Seigneur — qui rend libre de tout conformisme social, de toutes dépendances dans le monde et au monde, en acceptant toutes les dépendances naturelles, bonnes et bénéfiques pour notre salut.

Le moine, se connaissant et connaissant notre nature corrompue par le péché originel, choisit volontairement de s’enfermer dans un monastère, soumis à une règle sévère, formant un vœu d’obéissance et au milieu de ses pairs, dans une vie communautaire qui aide à la vie spirituelle, car, là aussi, indirectement, on se surveille les uns les autres : non par peur ou par terreur, mais par amour ! Non de façon imposée, mais volontairement, car chaque moine cherche la perfection spirituelle et, pour cela, n’a pas hésité à s’enchaîner — comme le manifeste la corde franciscaine par exemple — à la règle, et à se soumettre à la vie communautaire, et à l’obéissance, si contraignantes, afin de s’assurer qu’il ne flanchera pas !

La peur, la violence et la terreur laissent place à la charité, à la bienveillance et à la justice. D’un côté, nous avons une servitude forcée par l’ignorance de la Vérité incarnée ; de l’autre, une servitude libre, irriguée par la charité divine — et qui en pratique aboutira en Europe de l’Ouest à la disparition effective de tout esclavage, comme si la servitude spirituelle volontaire et libre amenait naturellement la disparition de la servitude forcée et politique…

« Seule la vérité vous libérera »

En tant que sujets du Roi, nous vivons du même esprit chrétien : nous sommes fiers de notre sujétion à Louis XX, et c’est volontairement et complétement que nous nous mettons à lui, sans aucune demande de sa part. Pas besoin de conquête de sa part, nous sommes conquis, volontairement, car nous savons qu’il est le Roi légitime, le Roi Très Chrétien, dont l’histoire de la race démontre de façon grandiose tous les fruits politiques de la sève très chrétienne.

Alors, n’hésitons pas et soyons fiers d’être des sujets !

La vérité libère, et nous aimons notre chef ! Néanmoins, qui aime bien châtie bien ! Je veux dire que, avec prudence et tact, la remontrance est toujours possible quand elle est vraiment nécessaire — mais par les temps qui courent, dans notre monde révolutionnaire et contestataire, mieux vaut peut-être se concentrer d’abord sur les vertus d’obéissance et d’humilité, sans jamais toutefois tomber dans une obéissance aveugle grâce à la connaissance claire des lois supérieures (lois fondamentales du Royaume, loi naturelles, lois divines…).

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !

 

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