Chretienté/christianophobie

Crèches de Noël dans les mairies : le débat est reparti !

Les crèches de Noël, c’est la joie de la nativité, un enfant vient de naître et pas n’importe lequel, Jésus, fils de Dieu, qui vient sauver les hommes et leur apporter la vie éternelle. Mais ce qui est une tradition cultuelle et culturelle ne fait pas l’unanimité depuis que les socialistes se sont emparés de la France et posent la question de la religion ou de la tradition, faisant appel au nouveau dieu de la république, qu’ils veulent imposer, la laïcité. Au nom de la laïcité, tout est dit et si les guillotines « physiques » ne sont pas rétablies, elles existent dans les têtes de ceux qui ayant le pouvoir de disposer de tous les droits que leur position politique leur procure veulent détruire tout ce qui leur échappe. Si l’association des maires de France préconise tout de même de renoncer aux crèches dans les mairies, il restera au moins une crèche de Noël dans la mairie de Béziers où Robert Ménard assure à ses concitoyens que la crèche de la Nativité sera “encore plus belle” que celle de l’an passé. 

L’Association des maires de France, qui se veut exemplaire sur la loi de séparation de l’église et de l’État vient d’imprimer un “guide de bonne conduite laïque“, ne voyant certainement pas tous les signes d’appartenance musulmane dans les rues, qui défient ce pouvoir laïc. À  certains tout est permis, à d’autres non. A Paris, la justice a estimé que la crèche de Melun n’est pas une décoration comme les autres et qu’il y a un caractère religieux. En revanche, à Nantes, on a considéré que la crèche, présentée de petite taille dans le hall de l’hôtel du département de la Vendée, s’inscrit dans une “tradition”, celle de la fête familiale de Noël. Tout dépend donc de l’interprétation des juges. Même l’Observatoire de la laïcité n’arrive pas à trancher. En rappelant que la loi de 1905 a prévu des exceptions à la neutralité religieuse des bâtiments publics, notamment lors d’expositions, tout est possible ! Ou non ? Et la liberté d’expression, que devient-elle ?

Les crèches reconstituent la nativité à l’aide de personnages miniatures. Le mot “crèche” désigne, à l’origine, une mangeoire pour animaux (cripia en latin). Selon l’évangile de Luc, Marie aurait déposé l’enfant Jésus dans la crèche de la grotte aménagée en étable (comme il en existait alors beaucoup en Palestine), où Joseph et elle avaient trouvé refuge, à Bethléem. Par extension, le mot crèche désigne le site tout entier.

De la crèche vivante à la crèche miniature, toute une histoire. L’invention de la crèche de Noël est traditionnellement attribuée à Saint François d’Assise (1181-1226). Ce dernier aurait créé la première crèche en 1223, dans son église de Grecchio et aurait fait tenir les rôles des personnages de la Nativité (l’enfant Jésus, Joseph, la Vierge Marie, les Rois Mages, les bergers, les paysans) par des habitants du village. Petit à petit, la coutume se serait répandue et on aurait progressivement remplacé les personnes vivantes par des figurines en cire, en terre cuite, en porcelaine ou encore en plâtre. Les premières crèches proches de celles que nous connaissons ne sont apparues qu’aux alentours du XVIe siècle, dans les églises. Les Jésuites seraient à l’origine des premières crèches en format réduit.

Au XVIIe siècle serait née la crèche familiale. Elle se serait répandue au siècle suivant, notamment chez les aristocrates napolitains. En France, la Révolution interdit les crèches publiques (évidemment !), ce qui favorise le développement des crèches familiales dans les maisons. C’est alors que se développe la crèche provençale, dont l’importance est reconnue partout. Depuis, la tradition est restée, s’adaptant aux coutumes nationales et régionales. Ainsi, en Provence, sont ajoutés des santons illustrant les métiers traditionnels de la région tandis que les crèches polonaises comportent deux étages permettant de représenter à la fois les personnages de la Nativité et les héros nationaux.

Les crèches, ce n’est pas seulement le rappel de la naissance du Christ, mais le savoir-faire des artisans, et l’intérêt, non seulement des chrétiens, mais de toute une partie de la population attachée aux traditions de la France. Que deviendrait la France, si on nous amputait de nos belles traditions ? Je vous souhaite à toutes et tous une magnifique installation d’une crèche de Noel pour laquelle vous trouverez une place, quel que soit l’espace dont vous disposez, et qui vous apportera joie et réconfort… Vive la crèche de Noël et place au divin !

Solange Strimon

NB : à l’heure où nous postons, rien n’est encore définitivement voté « pour » ou « contre »

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