Chretienté/christianophobie

Bienheureux Vladimir Ghika, Prêtre et Martyr de la Foi, fêté chaque année le 16 mai

Ce prince roumain, orthodoxe devenu catholique, fut un missionnaire laïc, ordonné prêtre à cinquante ans pour le diocèse de Paris. Sa grande mission : instaurer un dialogue fécond en vue de l’unité des chrétiens entre l’orient et l’occident européen. ” Je suis, en plein, professeur d’espérance, malgré tout.” écrivait-il dans une dernière lettre à son frère Démètre, en date du 10 mars 1952.

Cet apôtre de la charité fut un précurseur de l’œcuménisme (1873-1954). Ce grand témoin de la Foi possédait un don spécial d’attirer la confiance et d’obtenir des conversions. Il avait un sens si vif du péché que, plus d’une fois, au confessionnal, comme le Curé d’Ars, devant l’aveu de leurs fautes plus lourdes, des pêcheurs l’entendirent pleurer.

Après l’arrivée du communisme, il fait le choix de rester dans son pays, auprès de ses compatriotes en souffrance. Malgré une santé précaire il continue son activité sacerdotale. Le 18 novembre 1952, il est arrêté, il subit plus de quatre-vingts interrogatoires nocturnes, il est menacé, battu et torturé et, après un simulacre de procès, est condamné à trois ans d’incarcération au motif d’entente avec l’ennemi, c’est-à-dire le Vatican. Il mourra dans les geôles communistes en 1954, dans la prison de Jilava près de Bucarest.

A la prison il prêche, raconte ses souvenirs et un peu de joie illumine les visages qui l’entourent. On raconte que pour lui, les murs de la prison n’existaient pas. Il était libre, parce qu’il faisait la volonté de Dieu : ” Si tu sais mettre Dieu dans tout ce que tu fais, tu le retrouveras dans tout ce qui arrive.” (Pensées pour la suite des jours). Le 16 mai 1954, il meurt d’épuisement en prison à l’âge de 81 ans.

En mars 2013, le Pape François reconnaît  Mgr Vladimir Ghika comme martyr de la Foi de l’Eglise catholique, il est béatifié le 31 août 2013 à Bucarest. Plus de 8000 fidèles ont assisté à la messe, présidée par le Cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, en présence du Cardinal André Vingt-Trois de Paris, de l’Archevêque Joan Robu de Bucarest, et environ 30 évêques venant de l’Europe centrale et de l’Europe de l’est.

Les reliques de sa dépouille mortelle reposent à présent à Bucarest, enterrées finalement en place d’honneur auprès des dépouilles de quelques-uns de ses ancêtres, au cimetière Bella, où, de nos jours, la dernière place de son repos est devenue lieu de pèlerinage et de prière.

Comment ne pas souligner que Mgr Vladimir Ghika insistait sur le respect pour l’action de Dieu dans les âmes. Il est très lucide, il a un extraordinaire sens de discernement. Mais il sait toujours remarquer et souligner le positif dans la démarche spirituelle, en encourageant et en suggérant avec délicatesse le pas suivant.

Eric Muth

 

Le 26 mars 1917, à Paray-le- Monial, Vladimir Ghika porte le drapeau écussonné du Cœur sacré de Jésus de Roumanie lors de la cérémonie des drapeaux alliés

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