Chretienté/christianophobie

Avec Mgr Dominique Le Tourneau : nos droits et nos devoirs

Si nous avons dans la vie de tous les jours des droits et des devoirs, nous, en tant que citoyens, il en est de même en ce qui concerne les laïcs. Vatican II a été un moment clé dans la promotion et la compréhension du rôle des laïcs : appelés à la sainteté comme tout baptisé, ils doivent coopérer activement à la mission de l’Église selon leur propre condition, marquée par la sécularité, au cœur du monde, à la façon d’un ferment. Mais de quoi s’agit-il ? Mgr Dominique Le Tourneau, Chapelain de Sa Sainteté, canoniste, écrivain et poète, prêtre de la prélature de l’Opus Dei répond à cette question. 

« Jusqu’au concile Vatican II, L’Église était traditionnellement regardée comme une société hiérarchique inégale, dominée par les clercs, puis les religieux, avec, tout en bas de l’échelle les fidèles laïcs, mais le Concile Vatican II a porté un regard nouveau sur le « Peuple de Dieu » en soulignant le caractère fondamental du baptême. La distinction des charismes et des ministères, qui sont des services d’une autre nature, vient après et il est affirmé avec force que tous ont vocation à la plénitude de la sainteté, quelles que soient les différentes situations de chacun dans l’Église et dans le monde. 

Dans le nouveau Code de Droit Canonique publié en 1983, cet enseignement fondamental a été repris : le livre II tout entier traite du Peuple de Dieu et, plus spécialement, des droits et des devoirs des fidèles et des laïcs dans l’Église, aux canons 204 à 232, qui, selon tous les canonistes, ont une valeur constitutionnelle et normative pour la lecture et l’interprétation de l’ensemble du Code et de la législation canonique. Ces canons précisent comment l’on devient fidèle de l’Église, quels sont ses droits et ses obligations. Il y est également affirmé que, entre tous les fidèles, « du fait de leur régénération dans le Christ, il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ selon la condition de la fonction propres de chacun ».  

Les droits et devoirs énumérés sont nombreux et très importants, aux premiers rangs desquels le devoir fondamental de communion avec l’Église (communion de foi, de sacrements et de gouvernement), suivi par le droit et le devoir de se sanctifier et de contribuer à la sanctification de l’Église, et le droit et le devoir de l’apostolat, c’est-à-dire « de travailler à ce que le message divin du salut atteigne sans cesse davantage tous les hommes de tous les âges et de tout l’univers » (canon 211) sans nécessité d’un mandat particulier de la hiérarchie, parce que chaque baptisé doit se sentir pleinement membre de l’Église et est appelé à y apporter sa pierre selon sa vocation spécifique et sa spiritualité propre : dans sa famille, sa profession, ses loisirs et dans toutes ses activités et relations avec les autres, au cœur du monde (voir aussi le canon 213). » 

Il reste à appliquer, ce qui n’est pas forcément facile, et à intégrer dans sa vie de tous les jours. Bon courage et ne vous découragez surtout pas ! La vie est un long apprentissage 

Solange Strimon

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