Vie des royalistes

[Parole d’un militant] Honneur à nos princes Louis et Alphonse !

Leurs Altesses Royales les princes Louis, Dauphin de France, duc de Bourgogne et Alphonse, duc de Berry, ont aujourd’hui 6 ans !

En ce « Jour des Princes », je voulais vous entretenir de la longue et fluctuante histoire du titre de « Duc » dans le Royaume de France et sur l’histoire des duchés, naturellement, de Bourgogne et de Berry.

Les duchés de France sont fondés au IXème siècle par les rois Carolingiens et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’empire de Charlemagne dont ils ont hérité en réorganisant les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés féodaux vassaux du Roi de France.

Sont donc créés les premiers duchés médiévaux, circonscriptions administratives dans la continuation de l’empire romain. Les différents royaumes mettent alors en place des circonscriptions de commandement confiées à des représentants de l’aristocratie, nommés et révoqués par le souverain. Ces ducs avaient souvent autorité sur plusieurs comtés. Les commandements des régions frontalières prenaient le nom de « marches » ou « marquisats ». La géographie précise de ces circonscriptions est difficile à établir, d’autant plus que leurs contours étaient très fluctuants. Peu à peu, nombre de ces commandements, devenus héréditaires, évoluèrent en principautés territoriales de type féodal.

Le duché de Bourgogne relève de cette première catégorie de duché, la plus ancienne. Créé en 877 pour la Maison Bosonide, ce duché féodal passe en 943 dans la Maison Robertienne, devenue depuis la Maison Capétienne. En 1364, le titre et le duché sont attribués en apanage par Jean II, deuxième roi de la branche capétienne des Valois, à son quatrième fils et fils favori, Philippe de Valois, qui devient ainsi Philippe II, duc de Bourgogne (car il succède au dernier descendant des ducs de Bourgogne issus des Capétiens directs, le duc Philippe Ier de Rouvres), dit « Philippe le Hardi ». Lui succèdent, en 1404, son fils, « Jean sans Peur », en 1419, son petit-fils « Philippe le Bon » et, en 1467, son arrière-petit-fils « Charles le Téméraire ». Ce duché disparaît à la mort de Charles le Téméraire au siège de Nancy en 1477 et Louis XI obtient que le titre et le duché retournent à la Couronne de France. En 1682, le Roi Louis XIV, troisième roi de la branche capétienne des Bourbon, rétablit le titre en l’accordant à son petit-fils, Louis de France, fils aîné du Grand-Dauphin Louis de France. Le titre revient à la Couronne en 1711, à la mort de Monseigneur le Grand Dauphin, lorsque le duc de Bourgogne devient Dauphin de France. En 1751, Louis XV rétablit le titre en l’accordant à son petit-fils, Louis de France, fils aîné du Dauphin Louis de France (et frère aîné de Louis XVI). Le titre s’éteint à nouveau et retourne à la Couronne avec la mort prématurée, d’une tuberculose osseuse, du jeune duc de Bourgogne en 1761. En 1950, le Roi Henri VI, sixième roi de la branche capétienne des Bourbon-Anjou, le rétablit en l’accordant à son fils aîné, le Dauphin de France Alphonse de Bourbon-Anjou. Le titre revient à la Couronne en 1975, lorsque le Dauphin de France devient le Roi Alphonse II. En 2010, notre roi actuel, Louis XX, rétablit le titre en l’accordant à son fils aîné, Louis de Bourbon, Dauphin de France.

Le système des duchés de l’Ancien Régime, accompagnés ou non de la pairie, est beaucoup plus complexe que celui de l’époque médiévale. La différence fondamentale est que les nouveaux duchés sont généralement beaucoup moins importants (principalement d’anciens comtés) que les duchés médiévaux et ne constituent plus de vraies principautés. Les titulaires sont le plus souvent des princes de la Famille Royale, sous la règle de l’apanage qui veut que l’extinction de la descendance mâle du premier titulaire entraîne le rattachement du duché au Domaine royal. En effet, sous les Capétiens, la puissance territoriale des ducs diminue à mesure que grandit le pouvoir royal, et le titre de duc finit par n’être plus qu’une dignité. De plus, le statut ducal n’est plus attaché de manière définitive aux fiefs érigés en duché. Les lettres patentes de création contiennent des clauses de succession qui règlent le devenir des duchés. Dans la plupart des cas, la règle choisie est la succession par les mâles. Désormais, à l’extinction de la descendance masculine du bénéficiaire de l’érection en duché, le duché revient à son « état antérieur » : seigneurie, comté ou autre…

Le duché de Berry appartient à cette seconde catégorie de duché. Il est créé en duché-pairie en 1360 par Jean II, deuxième roi de la branche capétienne des Valois, pour son troisième fils, Jean de Valois. En 1416, à la mort de Jean Ier de Berry, le duché retourne à la Couronne. En 1417, Charles VI rétablit le titre en l’accordant à son fils aîné, le Dauphin Charles de Valois. En 1422, le titre retourne à la Couronne quand le Dauphin Charles devient Charles VII. En 1461, Charles VII rétablit le titre en l’accordant à son fils cadet, Charles de Valois (frère cadet de Louis XI). En 1465, le titre retourne à la Couronne quand le duc Charles II de Berry est fait duc de Normandie par son frère, le Roi Louis XI. En 1498, le titre est rétabli par le Roi Louis XII, seul roi de la branche capétienne des Valois-Orléans, au profit de son épouse répudiée, Jeanne de Valois (fille de Louis XI) et retourne à la Couronne à la mort de cette dernière en 1505. En 1517, le Roi François Ier, premier roi de la branche des Valois-Angoulême, rétablit le titre au profit de sa sœur, Marguerite de Navarre. En 1550, le Roi Henri II, accorde ce titre à sa sœur, Marguerite de Valois-Angoulême. En 1566, le Roi Charles IX accorde ce titre en apanage à son frère cadet, Henri de Valois-Angoulême. En 1574, quand le duc Henri Ier de Berry devient le Roi Henri III, le titre revient à la Couronne et c’est ce même roi qui accorde le titre à sa belle-sœur, veuve de Charles IX, Elisabeth d’Autriche. En 1576, Henri III accorde le duché de Berry en apanage à son frère cadet, François de Valois-Angoulême, duc d’Alençon. En 1584, le titre retourne à la Couronne à la mort du prince. En 1589, Henri III est assassiné et son successeur et cousin, Henri IV, premier roi de la branche capétienne des Bourbon, attribue le titre à la veuve de feu le Roi, Louise de Lorraine. En 1601, la reine Louise, duchesse de Berry, meurt et le titre retourne à la Couronne. En 1686, il est rétabli par Louis XIV pour son troisième petit-fils, Charles de Bourbon, frère cadet du Dauphin Louis de Bourbon, duc de Bourgogne, et de Philippe de Bourbon, duc d’Anjou. Son caractère aimable et enjoué lui vaudra le beau surnom de « Berry Bon Cœur ». Mais ce bon prince meurt accidentellement à vingt-huit ans d’un accident de chasse en suppliant que l’on pardonne à son meurtrier involontaire, et le titre revient à la Couronne. Le duché de Berry est donc libre quand, en 1754, naît le second petit-fils de Louis XV, Louis-Auguste de Bourbon, qu’il apanage du duché de Berry. En 1765, ce prince devient Dauphin de France à la mort de son père, le Dauphin Louis de France (son frère aîné, Louis, duc de Bourgogne étant mort en 1761, comme nous l’avons vu). Le titre retourne donc encore à la Couronne jusqu’à la naissance du fils cadet du comte d’Artois, deuxième frère cadet du Roi Louis XVI, en 1778. Le Roi apanage son neveu, Charles-Ferdinand d’Artois, du duché de Berry. Ce titre s’éteint à nouveau en 1820, avec l’assassinat du 14ème duc de Berry, Charles IV de Berry, fils cadet de Monsieur, frère du Roi, Charles de Bourbon, comte d’Artois (et père posthume d’Henri V, duc de Bordeaux, comte de Chambord). En 2010, notre Roi actuel, Louis XX, huitième roi de la branche capétienne des Bourbon-Anjou, le rétablit en l’accordant à son fils cadet, Alphonse de Bourbon, Fils de France. 

Parmi ces nouveaux duchés, l’on distingue alors les ducs et pairs, les ducs héréditaires et les ducs à brevet.

Les duchés-pairies :

Ils donnent à leur titulaire les privilèges des Pairs de France, dont le droit de séance au Parlement de Paris. Les lettres patentes de création de ces duchés-pairies doivent être enregistrées au Parlement. Si cette formalité n’est pas accomplie, le duché n’est pas héréditaire. Les ducs et pairs avaient comme possibilité de démissionner de leur pairie en faveur d’un de leurs héritiers qui recevait alors un autre titre ducal, le pair démissionnaire gardant le sien. Ainsi, nombre de titres ducaux sont « dédoublés » entre le père et le fils.

Les duchés non pairie :

Le titre ducal est héréditaire selon les lettres patentes d’érection, mais le titulaire n’est pas pair et ne peut siéger au Parlement de Paris. Comme les duchés-pairies, les duchés simples devaient être enregistrés au Parlement.

Les ducs à brevet d’honneur :

Il ne s’agit pas à proprement parler de duchés, mais de titres ducaux accordés par le Roi à des individus et non à des fiefs. Ce titre n’est pas héréditaire, il n’y a donc pas à l’enregistrer au Parlement. Les ducs à brevet d’honneur jouissent de tous les privilèges des ducs non pairs. Les brevets d’honneur ont principalement été utilisés au XVIIIème siècle. 

Aujourd’hui,   

le 18ème duc de Châtellerault, lord James Hamilton (1934),

le 20ème duc de Chevreuse, titre traditionnel du « duc héritier de Luynes », François d’Albert (2010),

le 17ème duc d’Uzès, Jacques de Crussol (1957),

le 13ème duc de Clermont-Tonnerre, Aynard de Clermont-Tonnerre (1962),

le 16ème duc de Montbazon, Albert de Rohan (1936),

le 15ème duc de Croÿ, Rodolphe de Croÿ (1955),

le 15ème duc de Rohan, Josselin de Rohan-Chabot (1938),

le 13ème duc de Brissac, François de Cossé (1929),

le 13ème duc de Luynes, Philippe d’Albert (1977),

le 15ème duc de La Rochefoucauld, François XIX de La Rochefoucauld (1958),

le 14ème duc de La Force, Henri-Jacques de Caumont (1944),

le 15ème duc de Gramont, Antoine de Gramont (2008),

le 17ème duc de Mortemart, Charles-Emmanuel de Rochechouart (1967),

le 10ème duc de Noailles, Hélie de Noailles (1943),

le 12ème duc de Lorge, Jacques-Henri de Durfort (1928),

le 12ème duc d’Harcourt, François-Henri d’Harcourt (1928),

le 9ème duc d’Ayen, titre traditionnel du « duc héritier de Noailles », Emmanuel de Noailles (1983),

le 9ème duc de Broglie, Philippe de Broglie (1960),

le 10ème duc de Praslin, Raynald de Choiseul (1945),

le 10ème duc de Liancourt, titre traditionnel du « duc héritier de La Rochefoucauld », François de La Rochefoucauld (1984),

le 8ème duc de Polignac, Armand-Charles de Polignac (1946),

le 7ème duc de Maillé, Geoffroy de Maillé de La Tour-Landry (1972),

le 8ème duc de Bauffremont, Jacques de Bauffremont (1922),

le 13ème duc d’Arenberg, Léopold-Engelbert de Ligne,

le 6ème duc Decazes, Louis-Frédéric Decazes (1946),

le 5ème duc de La Roche-Guyon, Guy-Antoine de La Rochefoucauld (1958),

le 8ème duc de Mouchy, Antoine de Noailles (1950),

le 5ème duc de Rauzan-Duras, François-Jean de Chastellux (1946),

le 8ème duc de Sabran, Charles-Elzéar de Sabran-Pontevès (1937),

la duchesse d’Aquitaine, Emmanuelle de Bourbon (1963), veuve de Gonzalve de France, duc d’Aquitaine (1937-2000), frère cadet du Roi Alphonse II (1936-1989),

Sans oublier,

le 23ème duc d’Orléans, Henri d’Orléans (1933),

la 19ème duchesse de Montpensier, Marie-Thérèse de Wurtemberg (1934), première épouse du duc d’Orléans, Henri d’Orléans,

le 14ème duc de Chartres, titre traditionnel du « duc héritier d’Orléans », à ce titre incorrectement porté depuis 1996 par Charles-Louis d’Orléans (1972),

le 17ème duc d’Aumale, Foulques d’Orléans (1974),

le 17ème duc de Valois, Philippe d’Orléans (1998),

qu’une prétention illégitime éloignent du service du Roi…

Et j’en oublie sans doute encore… Ces prestigieux ducs du Royaume de France, certains, pairs du Royaume, dans le seul souci d’honorer le devoir de conseil que leur impose le sang de leurs ancêtres auprès du Roi légitime, devraient se trouver, tous, autour du Roi de France légitime, Sa Majesté Louis XX, Aîné des Capétiens et à ce titre seul successible au Trône de France !

Je vous accorde que l’absence complète d’intérêt véritable pour la Couronne de France des premiers successeurs d’Henri V, comte de Chambord, de la branche capétienne des Bourbon-Anjou et l’égarement Maurrassien furent pour beaucoup dans l’erreur dynastique que fut le choix de nombre d’entre eux pour la branche cadette, illégitime au regard du droit monarchique, des Bourbon-Orléans.

Seulement, aujourd’hui, l’erreur n’est plus permise. Après que Jacques-Henri de Bourbon-Anjou, en tant qu’Aîné des Capétiens, de jure Sa Majesté Très Chrétienne Henri VI, Roi de France, a relevé ses droits à la Couronne de France en 1945 ; que son fils, de jure Sa Majesté Très Chrétienne Alphonse II, Roi de France, lui a succédé brillamment dans la défense de ces mêmes droits en 1975 ; et que son petit-fils, aujourd’hui, de jure Sa Majesté Très Chrétienne Louis XX, Roi de France, s’investit constamment dans le relèvement de ces mêmes droits dynastiques suite au malheur de 1989, cela fait trois générations que le Roi de France s’est officiellement fait connaître !

Après un tel laps de temps, toute tergiversation supplémentaire dans la reconnaissance du Roi confinerait à la félonie.

Les ducs actuels de France, que la confiance ou la gratitude de nos rois à l’égard de leurs ancêtres gratifièrent d’un si beau titre – je parle naturellement de ceux qui se veulent fidèles au sang qui coule dans leurs veines – ne peuvent que faire connaître leur allégeance à Sa Majesté le Roi Très Chrétien Louis XX. Cette reconnaissance peut rester secrète et n’être connue que d’eux et du Roi si leur implication professionnelle ou politique dans le régime usurpateur républicain actuel le nécessite, mais elle doit exister !

Le retour au Royaume de France s’accélère, l’usurpation républicaine se délite et, comme toujours dans les chutes de régimes, l’effondrement sera soudain et prendra tout le monde de cours. Il ne sera alors plus temps de tourner au sens du vent…

La Fidélité est un axe fixe qui montre l’intangible sens de l’honneur, et ne s’abandonne pas aux vents de l’Histoire.

Messieurs, le Roi vous attend !

Pour Dieu, la France et le Roi ! Vive le Roi ! Vive Louis XX !

Franz de Burgos   

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