Vie des royalistes

1er avril 2016 : Louis XX à la Basilique Saint-Denys d’Argenteuil

Nous étions près de mille personnes, royalistes ou pèlerins de passage venus pour adorer la Sainte Tunique du Christ, autour de Sa Majesté le Roi Louis XX lors de la Messe du Jeudi dans l’Octave de Pâques, Messe pour la France présidée par Monseigneur Ravel, évêque aux Armées qui avait si bien reçu le Roi aux Invalides le 20 septembre dernier. Monseigneur Dubost, évêque d’Evry était présent, ainsi bien sûr, que notre cher Père Augustin Pic, Chapelain du Roi.

J’arrive à 17h50, chargé de la mission de disposer des cartons de réservation pour les personnalités accompagnant le Roi, au premier rang, à côté de lui. A mon arrivée, je constate que commence l’office des Vêpres, présidé par le Recteur de la Basilique, je vais donc me placer dans les premiers rangs de l’allée centrale et assiste aux Vêpres. Lorsqu’elles s’achèvent, vers 18h20, aucune des personnes qui assistaient aux Vêpres ne se lève pour partir. Je me présente donc à Monsieur le Recteur, enfin libéré de son service, qui était prévenu de mon arrivée et de ma mission, et lui demande de bien vouloir prier les personnes du premier rang de libérer leur place, comme il en était convenu. Demande qu’il décline en me demandant de m’en occuper. Désirant accomplir ce que l’on m’avait demandé, je demande à un membre du service d’ordre de la Basilique de bien vouloir faire évacuer le premier rang… Il est inutile que je vous dise avec quel « enthousiasme » il accéda à ma demande, mais il y parvint tout de même. Je restai dès lors à proximité afin de les préserver.

Je fais alors la connaissance de Madame Françoise INHELAËRE, conseillère municipale d’Argenteuil, qui préside la Délégation des Arts Plastiques et est chargée de la mission « Ostension ». C’est elle qui géra le déplacement de la châsse, qui pèse plus d’une tonne, entre une chapelle latérale et le fond du Chœur, ainsi que la mise en place de toute l’intendance qu’exige l’accueil du flux de pèlerins lors d’une telle ostension. Elle me déclare qu’elle est très touchée de la venue de « Monseigneur de Bourbon, Aîné des Capétiens » qui honore de sa présence sa bonne ville d’Argenteuil, si décriée. Je lui demande si elle a déjà rencontré le Roi. Elle me dit que non et qu’elle serait très contente de lui être présentée. Je m’engage à le faire. 

Sa Majesté Louis XX, ayant répondu favorablement à l’invitation du Recteur il y a plusieurs mois, arrive à 19h00 et remonte l’allée centrale de cette belle Basilique de style roman, édifiée en 1866, précédé par ce dernier. Un fauteuil garni de velours rouge devancé d’un prie-Dieu de même garniture est réservé au Roi, à la place d’honneur qui lui revient, en avant du premier rang de la rangée droite de l’allée centrale. Le suivent le comte Thierry de Beaumont-Beynac, Président de l’Ordre de Malte en France, le baron Hervé Pinoteau, Chancelier de France, Monsieur Jean-Christian Petifils, remarquable historien qui nous enthousiasma par une conférence sur Louis XIV le 23 novembre, à l’Aéroclub de France, Monsieur Jean-Christian Pinot, Président du Centre d’Etudes Historiques du Mans, le baron Thierry de Maistre, Trésorier de l’Institut de la Maison de Bourbon, Monsieur Laurent de la Rosière, Secrétaire général de l’Institut de la Maison de Bourbon, Monsieur Philippe Montillet et la baronne Bernard Hüe. Le prince et la princesse de Bauffremont s’étant fait excuser par la survenance d’une obligation à laquelle ils ne pouvaient se soustraire.

La procession d’entrée, précédée par une vingtaine de porte-drapeaux, les cierges, l’encens et la Croix, suivis du clergé nombreux et de Monseigneur Ravel, s’avance vers l’Autel, dit les prières au bas de l’Autel et s’installe dans le Chœur.

La Sainte Messe commence et est magnifique. Une très belle chorale, dirigée par des animateurs expérimentés et servis par le jeu riche et délié d’un grand organiste, Monsieur Thierry GUFFROY, nous fait vivre une célébration splendide. Monseigneur Ravel nous donne une belle Homélie dans laquelle il développe la portée théologique de l’habit, du vêtement, qui a pour premier effet de cacher notre nudité, nos misères, mais révèle aussi ce que nous sommes. Puis, nous rappelle que le Christ est présent dans Sa Parole, dans Son Eglise et dans le pauvre.

A la fin de l’office, accompagnée du chant : « A Toi la Gloire ! », à la suite de la procession de sortie, le Roi et les membres de sa suite, dont votre serviteur, vont s’agenouiller devant la magnifique châsse de style gothique en bronze doré incrusté de pierres semi-précieuses et d’émaux, réalisée au XIXème siècle, dans laquelle est exposée la Sainte Tunique du Christ ! Insigne relique qu’il est donné de voir une fois tous les cinquante ans, ce qui revient à dire à peu près une seule fois dans une vie ! A genoux, en prières devant cette Sainte Relique, autour du Roi, nous n’adorions pas la Tunique bien sûr, mais Celui qu’elle représente, Notre Seigneur Jésus Christ, Rédempteur du Monde !

La sortie s’effectue sur le parvis de la Basilique alors qu’il est près de 21h00. Sa Majesté est entourée de nombreux photographes et reçoit, comme à son habitude, les hommages de ses fidèles sujets. Tenant ma promesse, je me tourne vers Madame INHELAËRE et lui demande si elle désire que je la présente à Sa Majesté. Elle s’inquiète alors de savoir quelle est la façon de s’adresser au Roi. Je lui réponds qu’elle peut l’appeler « Votre Majesté », ou « Sire », ou « Monseigneur », si elle préfère… Je m’incline donc légèrement devant Louis XX, lui présente mes hommages et lui dis : « Sire, permettez-moi de vous présenter Madame Françoise INHELAËRE, conseillère municipale d’Argenteuil chargée de la mission Ostension, qui désirait vous être présentée ». Très respectueusement, cette charmante conseillère salua le Roi de France avec une révérence empreinte d’une émotion sincère qui me toucha. Louis XX est vraiment charismatique ! Le Roi, toujours aussi chaleureux, la félicita de son excellent travail autour de cette Ostension, échangea encore quelques mots avec elle et reçu la suite des nombreux hommages que l’on désirait lui présenter.

Voyez-vous, cette messe dans la Basilique Saint-Denys d’Argenteuil, ne fut pas exempte de quelques maladresses à l’égard de Louis XX, les usages de l’ancienne France sont tellement oubliés…, mais je ne veux retenir, quant à moi, que les dix personnes du second rang qui, me regardant inquiètes de devoir à leur tour quitter leur place, j’avais rassurées en leur disant que le siège rouge était préparé pour la venue du Roi de France, Louis XX, Aîné des descendants de Louis XIV, et que je ne faisais dégager que le premier rang pour les personnalités qui le suivaient. Ces personnes étaient de toutes origines et bonnes citoyennes de la république, mais vous auriez vu leurs yeux et le plaisir qu’elles manifestèrent à se trouver près du Roi de France, même non régnant, mais près d’elle en chair et en os le temps d’une messe ! Ou l’échange et l’émotion de Madame INHELAËRE ! Et toutes les personnes m’entourant auxquelles je ne résistais pas à présenter le Roi Louis XX en sa place d’honneur !

Ces personnes ont vu le Roi, savent maintenant que le Roi est vivant, jeune, souriant… Qui sait le chemin que parcourt cette rencontre en elles ? Elles deviennent peut-être le levain du Royaume de demain par la relation qu’elles feront à leurs proches de leur rencontre avec le Roi… L’idée du Roi ne se répandra toujours que par le cœur… C’est pourquoi je me réjouis de cette journée et en rends grâce à Dieu ! 

Pour Dieu, la France et le Roi ! Vive Louis XX !

Franz de Burgos

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