Societé

A Marseille, les buralistes ont la cote…

…auprès des voyous. Ils étaient trois pour attaquer ce lundi un buraliste. Ce dernier, sensibilisé au problème pour avoir subi une agression récemment, n’a pas attendu que les forces de police arrivent pour régler le problème et laisser les voyous s’enfuir. Ce buraliste se tenait sur ses gardes étant donné qu’entre juillet et août, 15 débitants de tabac ont subi des agressions dans ce département.

Il s’est défendu et l’un des trois voyous cagoulés et armés a été blessé à la jambe par un fusil à pompe chargé de gomme et non pas de cartouches classiques. Rien de méchant. Les deux autres ont pris la fuite.

Cela vient de se passer à Marseille dans le 12ème et la population du quartier approuve totalement cette situation d’auto-défense. Consulté ce lundi, le président du Syndicat des buralistes des Bouches-du-Rhône vient de demander une aide pour que les débitants de tabac puissent s’équiper d’ADN chimique. Ce système, qui a fait ses preuves outre-manche, a permis de baisser le nombre d’agressions de 90 %. Une affichette indique sur la vitrine que le magasin en est équipé et en cas d’agression, une vapeur contenant une trace d’ADN se diffuse dans le commerce. Cette signature unique pour chaque établissement reste visible pendant une durée de 6 mois sur les personnes. Les douches et le lavage des vêtements ne permettront pas aux malfrats de supprimer cette tentative d’agression. Une question : pourquoi n’a-t-on pas encore pensé à équiper en France les commerces à risque et autres lieux de tentation ?

Pour respecter la procédure “normale”, le buraliste a été placé en garde à vue dans les locaux de la division criminelle et de répression du banditisme de la police judiciaire marseillaise. Il n’y a pas mort d’homme. Ce buraliste n’aura pas à porter un bracelet électronique comme le bijoutier de Nice, soutenu par plus d’un million de personnes sur facebook.

Dans ce climat de peur et de colère, le président de la Confédération des buralistes, Pascal Montredon, vient de demander un rendez-vous de toute urgence à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, afin de mettre en place des “solutions concrètes face à la hausse permanente de l’insécurité ». M. Montredon précise qu’avec 341 attaques de buralistes en France, dont « 43 rien qu’à Marseille » entre janvier et juin 2013, il est temps d’envisager de nouvelles solutions.

L’auto-défense est donc remise sur la sellette de l’actualité. A noter que le délinquant (dont les jours ne sont pas mis en danger) est – à 17 ans – déjà récidiviste. Le débat sur l’auto-défense est donc relancé. L’application du système anglais pourrait résoudre ce problème si les moyens sont donnés aux commerçants à risque. Cela coûterait moins cher aux contribuables qu’un policier devant chaque vitrine. Affaire à suivre…

Et pourquoi ne pas mettre systématiquement au travail (d’intérêt général) tous les récidivistes pour leur apprendre ce qu’est la vie d’un citoyen lambda en leur faisant repeindre les murs des prisons, par exemple !

Solange Strimon

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