Politique

François Hollande dans le bain de la réalité

En déplacement à Dijon, dans le quartier populaire des Grésilles, François HOLLANDE, dont la cote de popularité ne cesse de baisser (30 %) a donc décidé de s’offrir un bain de foule avec un tour de France des régions pour expliquer, commenter sa politique, faire à nouveau rêver les Français que tout est possible. Ses promesses ? Retardées, mais il tient bon le cap.

Une personne l’a interpellé avec les accents du désespoir et c’est par une sortie musclée qu’il a été mis hors d’état de nuire… verbalement. Une autre lui a glissé un curriculum vitae dans la poche : ce jeune homme aura au moins gagné une promesse de stage. Et en cette période de vaches maigres et de plus en plus maigres, c’est une lueur d’espoir. Et enfin une femme lui a déconseillé le mariage avec Valérie Trierweiler, que personne n’apprécie.  Celle-ci ne doit pas savoir qu’une concurrente vient de se déclarer en la personne de Julie Gayet, charmante et jeune créature qui devrait plaire aux Français. Plusieurs questions se posent : va-t-elle emménager à l’Élysée à nos frais ? Déménager du Palais présidentiel ? Les deux girl-friends vont-elles cohabiter sous les lambris de la République ? Ce serait drôle… s’il ne s’agissait pas du président de la République.

François Hollande veut la proximité, comme les autres Présidents lorsqu’ils étaient en perte de vitesse. De GAULLE, CHIRAC, MITTERRAND, SARKOZY, ont cherché cette approche directe des électeurs… avec élégance. Aucun ne s’est abaissé comme il le fait, attitude qui correspond à un comportement de campagne, pas de président de la République.  Qui pourrait lui donner le mode d’emploi de sa haute fonction ? Claude SÉRILLON, conseiller chargé de la communication, de la stratégie et de la coordination avec Matignon, devrait s’atteler à cette charge.

Pendant ce temps, l’emploi salarié marchand a reculé de 0,3 % au quatrième trimestre 2012, avec 44.600 postes détruits, selon les chiffres définitifs de l’Insee. Sur un an, le nombre total d’emplois détruits s’élève à 99.500 contre 66.800 estimé provisoirement le 14 février dernier par l’Insee. Et l’INSEE aimerait certainement donner d’autres chiffres.

Une date à retenir : le 18 mars. Toujours aussi souriant et démagogue, le Président normal expliquera à la télévision que tout va s’arranger. Même si la Commission européenne a annoncé le 22 février que la France n’atteindrait pas les 0,8 % de croissance et ne tiendrait pas son objectif de 3 % de déficit public en 2013 (Il sera « sans doute de 3,7 % », a confirmé le président mardi). Qui pourrait lui souffler à l’oreille qu’il  pourrait demander l’aide de l’Esprit Saint…

Solange Strimon

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