Politique

Claude Allègre, Luc Chatel, Vincent Peillon et les autres…

Ou  Vincent Peillon, un homme à suivre…

Notre ministre de l’Éducation nationale doit souffrir d’un réel manque de reconnaissance et d’amour. Et même s’il n’ira pas en Russie se faire consoler, il a besoin d’exister. Vincent Peillon occupe le terrain autant qu’il le peut en soumettant aux professeurs, éducateurs, parents d’élèves et professionnels du tourisme (n’allons surtout pas casser l’économie de ce secteur) un nouveau programme de six semaines pour les vacances d’été.

Alors que le projet de loi sur la refondation de l’école est en train d’être examiné à l’Assemblée. Mais peut-être l’a-t-il déjà oublié ! Appliquer des méthodes efficaces pour tous les enfants de la République : une obligation de résultat en ne minimisant pas la réalité qu’un très grand nombre d’enfants n’est pas suivi de retour au foyer.

Dans ce gouvernement, élu par surprise, non « pour » son programme diabolique (ses réformes sociétales sont la honte des Français sensés, soit la majorité) mais « contre » un homme, nos apprentis ministres socialistes avancent un pas en avant, un pas en arrière, sur le côté et dans un brouillard de plus en plus épais. Qu’à cela ne tienne. Ils ont à leur tête un homme qui n’a pas encore pris conscience qu’il n’est plus secrétaire général d’un parti. Il est le représentant d’un pays qui va sombrer comme le Titanic s’il ne descend pas du nuage sur lequel il vit depuis son élection. À propos de Benoit XVI, puis au Salon de l’Agriculture, et dans d’autres lieux, il ose plaisanter de la façon la plus indécente qui soit pour un président de la République.

La France est dans une grave situation d’échec en matière d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. 40 % des enfants arrivent en sixième sans maîtriser la lecture et l’écriture. Point n’est besoin de disposer d’une boule de cristal et d’une chouette pour admettre que cette situation ne permettra pas l’insertion dans la vie active. Si tous les chemins mènent à Rome, l’absence de culture mène à la délinquance. Plus du tiers des enfants âgés de 11 ans n’ont pas le niveau de lecture d’un enfant de 7 ans.

La réforme des rythmes scolaires, attendue pour tous en septembre,« s’étalera sur deux ans« . Conséquence : certains écoliers renoueront avec la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013, les autres attendront finalement 2014. Demandez le programme ! Bonbons, caramels, esquimaux, chocolats …

Qu’est-ce qui pousse Vincent Peillon, docteur en philosophie, à vouloir se faire remarquer ? En devenant, en 1992, assistant d’Henri Emmanuelli, président de l’Assemblée nationale, il a tout simplement pris goût à la politique. Il sera délégué auprès du premier secrétaire, Lionel Jospin, de 1995 à 1997. Si Vincent Peillon se fait les dents avec ce ministère, l’homme a certainement d’autres ambitions. Pour l’heure, il tâte le terrain, l’avenir est à lui, qu’il y ait ou non des accords sur ses propositions de réforme. Claude Allègre et Luc Chatel ont voulu eux aussi « dégraisser le mammouth », une formule que l’on n’utilise plus. Mais ça revient au même.

Alors wait and see…

Solange Strimon

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