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Pourquoi il faut soutenir la Russie

Les médias ont raison quand ils disent et écrivent que nous sommes entrés dans une deuxième guerre froide. Aussi est-il temps de comparer ces deux périodes. L’opposition idéologique entre les deux camps, à l’époque de la première guerre froide, était évidente : c’était l’opposition entre le capitalisme et le socialisme. Tout au moins était-ce ainsi que tout le monde le comprenait. Ce qui fait que l’URSS pouvait s’appuyer sur les alliés naturels qu’étaient les partis communistes répartis dans le monde.

Aujourd’hui, à première vue, il en va autrement : chacun de nous se sent interpellé et dans l’obligation de choisir « son » camp – c’est-à-dire le camp occidental – ou la Russie. Et notre ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, de surenchérir en criant « haro sur le baudet ! ».

Mais toute cette propagande est un leurre

Comme lors de la première guerre froide, nous sommes en présence d’un affrontement idéologique, la différence étant que celui-ci est bien caché. Car enfin, comment ose-t-on critiquer la prétendue annexion de la Crimée par la Russie – alors qu’il s’agit simplement d’un retour aux sources – en « oubliant » de mentionner que le camp occidental a tout fait pour que la Yougoslavie éclate en morceaux ! Sans compter les agressions contre l’Iran, l’Irak, la Libye et la Syrie, tout cela pour aboutir à ce que deux de ces quatre pays, l’Irak et la Libye, vivent aujourd’hui dans une instabilité politique chronique et une désorganisation de leur économie. Et la liste n’est pas exhaustive.

« La guerre, disait Clausewitz,
n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens »

Nous voyons bien qu’il s’agit là d’une politique d’ensemble, ayant, il faut le reconnaître, sa propre cohérence. L’idéologie qui la sous-tend est le mondialisme. A ne pas confondre avec la mondialisation. Tandis que cette dernière est, par définition, la libre circulation des marchandises, des services, des hommes et des capitaux – ce qui résulte non d’une soi-disant fatalité mais de décisions politiques – le mondialisme est une idéologie dont l’objectif est de mettre en place un gouvernement mondial.

A cette fin, le mondialisme utilise essentiellement quatre armes : l’OMC, qui a pour objectif de supprimer toutes les barrières douanières entre les Etats, la propagande en faveur de la constitution d’Etats multiethniques, pluriculturels et pluriconfessionnels, un plan délibéré de destruction de la famille et enfin l’OTAN pour assurer la cohésion militaire des alliés du mondialisme.

Bien entendu, derrière une idéologie il y a des pouvoirs. Le chef d’orchestre est à deux têtes : les Etats-Unis et Israël. La soumission pleine et entière des dirigeants de l’Union Européenne, eux-mêmes soutenus par les dirigeants des Etats-membres, ne peut amener qu’à une conclusion :

l’Union Européenne est une colonie américaine

La Russie se dresse face au mondialisme. La question pour nous n’est pas de nous prononcer pour ou contre le modèle russe de développement, comme au temps de l’aveuglement des communistes qui citaient le modèle soviétique en exemple, la question est simplement de constater que la Russie se bat objectivement pour refuser de se soumettre au diktat mondialiste. Soutenir la Russie, c’est donc soutenir, indirectement, tous les Etats qui défendent un modèle autonome de développement face à la standardisation que cherche à imposer le camp mondialiste.

                                                                                  Georges Tartaret

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