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De l’économie mondiale à la guerre mondiale

Selon un rapport récent de la Banque Mondiale, la part des Etats-Unis dans le PIB mondial[1] est passée de 32% en 2011 à 22% en 2012, soit un recul de 32%.

Dans la même période, la part de la France a reculé de 5%, celle de l’Allemagne de 13%, celle de l’Italie de 10%, celle du Royaume Uni de 24% et celle du Japon de 35%..

Et pendant ce temps, la part de la Chine augmente de 150% – c’est-à-dire qu’elle a plus que doublé – celle de la Russie de 180%, celle du Brésil de 105% et celle de l’Indonésie de 140%.

Les principaux pays occidentaux sont en déclin ; les pays émergents, dont la Chine, sont en forte progression

Voyons de plus près ce qu’il en est des Etats-Unis et de la Chine.

Aux Etats-Unis, la plupart des Etats sont en faillite : la Californie est confrontée à un déficit de 19 milliards de dollars cette année. Le système de pension public du New Jersey a un “trou” de 100 milliards de dollars. Celui de New York pourrait se monter à deux fois cette somme. L’Illinois dépense deux fois plus que ses recettes fiscales.

Au niveau fédéral, c’est encore pire : les dirigeants américains dépensent environ 1,80 $ pour chaque dollar de revenus, le plus grand déséquilibre depuis la Deuxième guerre mondiale.

L’économiste Laurence Kotlikoff, de l’Université de Boston, déclare que la dette gouvernementale n’est pas de 13 500 milliards de dollars (US), soit 60% du PIB actuel, comme le pensent les investisseurs mondiaux et les contribuables américains, mais 14 fois plus élevée : 200 000 milliards de dollars, soit 840% du PIB actuel. ‘Soyons réaliste’, dit le Pr. Kotlikoff, « les Etats-Unis sont en faillite ».

Quant à la Chine, la croissance s’est établie à environ 7,5% en 2012. Or, en raison de la forte croissance de la population, la Chine a besoin d’un minimum de 8% de croissance du PIB pour maintenir son niveau de vie actuel.

De la guerre économique au conflit armé…

Pour assurer son développement, la Chine consomme déjà actuellement 40% des matières premières mondiales. Elle a besoin de passer à 50%. Elle effectue donc une recherche active sur tous les continents pour assurer ses approvisionnements, notamment en Afrique.

Nous sommes donc en présence de deux menaces de guerre : de la part de la Chine, car elle a besoin, pour ce qu’elle considère comme sa survie, de « voler » au monde occidental une partie des matières premières que celui-ci a besoin de consommer pour son propre développement ; et les Etats-Unis car un pays en faillite n’a qu’une solution pour ne pas perdre son pouvoir : faire la guerre.

Tant que la France reste membre de l’OTAN, elle est conduite à faire la guerre aux côtés des américains. Ainsi c’est ce statut de membre de l’OTAN qui entraîne la France, hier à faire la guerre en Afghanistan et en Libye, aujourd’hui à soutenir militairement les mercenaires qui veulent conquérir la Syrie… et à s’enliser au Mali.

Si nous ne voulons pas être entraînés dans une guerre mondiale, la France doit sortir de l’OTAN

Mais vouloir la paix ne signifie pas désarmer. Or l’armée française a été réduite à une peau de chagrin : 670 000 hommes en 1991, 355 000 hommes en 2007 et moins de 100 000 hommes aujourd’hui. On est passé de 355 à 100 en un quinquennat ! Voilà l’oeuvre glorieuse de Nicolas Sarkozy. Et François Hollande envisage de la réduire à 50 000 hommes.

Un pays ne peut prétendre à son indépendance s’il n’a pas une armée forte. C’est pourquoi le budget de la Défense Nationale doit être doublé

Georges Tartaret

[1] c’est-à-dire la somme des productions nationales des Etats

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