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Le curé de Vendôme raconte la Messe de Noël d’autrefois

Qui n’a pas la nostalgie des Messes de Minuit à minuit, de cette époque où les Quatre-Temps existaient encore dans l’Église diocésaine (ils sont toujours  en usage  chez les Gardiens de la Tradition), où le jeûne était donc de rigueur le 24 décembre, et qui fixait la Messe de Noël à minuit ? Un prêtre du Loir-et-Cher, le Père Dominique Dupont, raconte, pour notre plus grand plaisir,  les longues veillées en famille à Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher) qui précédaient la Messe de Minuit du temps où il était enfant de chœur :

« Ma grand-mère venait à la maison et nous passions la soirée en conversations et jeux de société jusqu’à l’appel des cloches. C’était un moment chaleureux, et la seule occasion dans l’année où les enfants étaient autorisés à se coucher tard. On se rendait à l’église à pied, emmitouflés car il faisait froid et il n’y avait pas de chauffage. Au retour, ma mère nous préparait un vin chaud à la cannelle et quelques friandises. Le repas amélioré et les cadeaux, c’était pour le lendemain. »

La montée en puissance de la dimension festive de Noël a probablement conduit les communautés de fidèles à souhaiter une messe plus précoce afin de pouvoir la faire suivre d’un réveillon. Cette manière de procéder est désormais la règle. Mais elle n’a pas nui à la fréquentation. Au contraire semble-t-il. « L’office de la Nativité est souvent le plus fréquenté de l’année avec celui de Pâques, la plus grande fête de la chrétienté. Autrefois, c’étaient plutôt ceux de la Toussaint et des Rameaux, parce qu’ils se trouvaient tous deux associés à la célébration des défunts. »

 

Chouan

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