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La jeunesse française au bord de la révolte

Attention, ce n’est pas un second mai 1968 qui couve en France. Il n’est plus question des gesticulations de quelques frêles escouades de faquins sorbonnards excités. Il n’est plus question de faire tomber les murailles empêchant de jouir sans entrave. Il n’est plus question de défier le président de la république pour faire tomber les vestiges de la France chrétienne.

France télévisions a eu l’idée de lancer un sondage intitulé « génération quoi ? ». Les jeunes français devaient affubler leur génération d’un épithète caractérisant leur génération. Le résultat est sans appel.

« Désabusée », « sacrifiée », « oubliée », les français de 20 ans ne se font aucune illusion. Ils ne croient plus en leur classe politique, votent peu et voient leur avenir en forme d’épais brouillard.

Les causes de cette escalade de la défiance juvénile sont multiples. La génération de nos grands-parents a parachevé de détruire ce qui faisait qu’un homme savait qui il était, d’où il venait et où il allait : la religion, le pays, le village, la terre, la famille, le mariage… La politique républicaine visant à « libérer » l’homme a simplement réussi à déraciner toute âme qui vive.

Une enfance couronnée d’une fausse complaisance et une adolescence dépravée et utopiste n’arrangent pas l’atterrissage lors des galères de la vingtaine. Stages esclavagistes non rémunérés ou si peu, études mal choisies… Par ailleurs, les problèmes d’orientation ne sont pas dus au seul mauvais choix des élèves. Comment justifier un système qui encourage la poursuite d’étude au lycée de la grande majorité des élèves, alors que les facs de psycho sont bouchées et les emplois manuels (CAP, bac pro) ne connaissent presque aucun chômage !

Si la jeunesse se lève, il y aura la flamme qui a toujours embrasé les soulèvements -plus ou moins heureux- que la Terre a vu naître. Mais la république pourrait connaître un retour de flamme des erreurs d’il y a 40 ans. Il suffirait de peu d’énergie pour orienter la masse vers une restauration du genre de vie concret, enraciné et sain qui a bercé nos ancêtres. Une simple pincée de sel.

Il y a quelques mois, le terme « Manifpourtous » était écarté pour éviter de « politiser » (sic) le sondage. C’est au moins la preuve que la jeunesse catholique de France garde une puissance de feu sur internet et qu’elle pourrait mettre son grain de sel dans la rue.

Julien Ferréol

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