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Branle-le-bas de combat contre le cancer à Marseille

Qui n’est pas concerné directement ou non par ce fléau ? Nous n’allons nullement  dans ce court article évoquer les nouveaux traitements qui sont prodigués dans les hôpitaux, mais plutôt rappeler une journée assez particulière qui démontre bien comment les professionnels de santé sur toutes les dimensions de la pathologie abordent l’accompagnement des patients dans leur vie quotidienne pour leur donner ou redonner l’envie de se battre contre le fléau et d’en triompher, un peu comme Saint-Georges terrassant le dragon. L’image n’est pas trop forte. Cette journée a eu lieu à Marseille, un haut lieu de recherche contre le cancer.

Aussi pour sortir les patients de leur milieu hospitalier,  les spécialistes en Hématologie, dont le professeur Régis Costello, et diverses associations, avaient invité une grande partie de ceux-ci à participer à une journée d’information générale sur le sujet, mais pas n’importe où. Et c’est là qu’intervient le côté psychologique de l’histoire.  Parler de cette maladie  à l’Hôtel Radisson Blue, magnifiquement installé devant les grands bateaux du Vieux-Port, change tout. Ajoutez du luxe là où vous emportez l’extra-terrestre qui a pris ses quartiers des quatre saisons dans votre corps, voilà qui change tout et doit lui donner envie de quitter un corps, ce corps  qui ne cesse de combattre le mal pour l’abattre définitivement.  C’est possible. Quelques (heureux) observateurs de la guérison en ont parlé. 

Dans ce lieu magnifique, où la nourriture du matin, du midi, du 16 heures étaient très agréablement fournies,  des consignes simples ont été fournies et nous allons les résumer aussi clairement que possible : 

– une alimentation correcte et de qualité

– ne plus rester allongé, mais pratiquer une activité physique adaptée, ce qui va améliorer la qualité de vie

–  Le concept « en marche vers la guérison » repose sur celui du sport sur ordonnance, au sein même de l’établissement hospitalier. Il s’agit de regagner une condition physique intéressante, dirons-nous

– prendre ses médicaments à heure fixe

– se fatiguer par le sport, la marche et tout ce qui conviendrait, pour pouvoir dormir la nuit et surtout pas le jour

– les cheveux tombent ? Ils repousseront ! Il existe des perruques et autres accessoires pour dissimuler « le » problème

– il n’est pas interdit de boire de l’alcool mais raisonnablement 

Raisonnablement est le maître-mot qui accompagne le patient dans chaque heure de la journée.  Ce qui n’est pas facile à appliquer quand on est actif, sur-actif et impatient.

 Pour le  Dr Laure FARNAULT/DE LASSUS : « nos patients suivis pour des leucémies aiguës ou en cours d’autogreffe passent souvent plusieurs semaines, voire plusieurs mois en chambre isolée. Or le fait de rester hospitalisé pendant des périodes si longues vous déconditionne : physiquement, psychiquement, socialement… La pratique régulière d’une activité physique dans ce contexte permet au patient de prendre une part active à son traitement et limite les risques liés au confinement ».

Un bon environnement  est à créer : aider le patient à mieux supporter la toxicité d’une chimiothérapie, atténuer la fatigue, la douleur, améliorer l’humeur et encore la qualité du sommeil. Avec la collaboration de l’association CAMI 13, un éducateur sportif, par ailleurs un magnifique danseur chorégraphe, notre ami Marco Becherini, est présent sur place deux fois par semaine. Il propose aux patients des activités physiques adaptées à leurs envies, leurs besoins et bien sûr leur condition physique.

Des psychologues et diététiciens, présents à cette journée, ont réaffirmé être à la disposition des patients.

« Nous avons plus de solutions que de problèmes » affirme le docteur Laure FARNAULT/DE LASSUS  et la France est particulièrement bien lotie pour vaincre l’intruse.

Reportrice de cette journée exceptionnelle à bien des égards, je crois sincèrement que des miracles vont s’accomplir dans un futur proche !

Solange Heisdorf

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