Chretienté/christianophobie

La haine envers Dieu comme preuve de son existence

Dieu ne laisse pas indifférent, c’est le moins qui puisse dire. Il paraît extraordinaire que ceux qui se disent athées, incroyants, ou irréligieux sont en général ceux qui sont les plus virulents dans la négation de Dieu et la négation de son existence ainsi que les plus haineux à son encontre. Pourquoi ne parviennent-ils pas à être véritablement indifférents ? Pour sont-ils obligés de persécuter ceux qui témoignent de leur Foi ?

S’ils étaient véritablement convaincus de ce qu’ils avancent, pourquoi démontrer tant de violence envers ce qui n’existe pas, et envers ceux qui témoignent de ce qui n’existe pas ? Si l’on est vraiment convaincu de la non-existence de Dieu, le spectacle de ceux qui sacrifient leur vie pour ce qui n’existe pas ne devrait au mieux que susciter de la pitié, voire de la compassion, mais certainement pas des réactions de haines, de négation et de violence, non ?

Étrange tout cela. Quel est l’intérêt de nier et ce persécuter activement ce qui leur est pourtant évidemment ridicule ? S’ils ont raison, et que Dieu n’existe pas, alors la Foi ne peut que s’éteindre, et l’indifférence, si ce n’est la pitié, ne devraient être que les seules armes possibles face aux derniers sectateurs. Un mensonge invétéré, même de bonne foi et sans penser à mal, ne devrait pas survivre longtemps aux lumières de la raison, non ? Pourquoi ne prouvent-ils pas leurs convictions par la patience, en attendant que la religion disparaisse, ce qui ne peut qu’arriver s’ils ont raison ?

La réponse à ces questions est limpide, claire comme de l’eau roche, au fond évidente. C’est que Dieu existe, évidemment. Trouver une preuve positive de son existence est peut-être impossible, mais en trouver une négative est extrêmement facile : ses négateurs nous démontrent son existence tous les jours. On ne hait pas ce qui n’existe pas, on ne hait que ce qui existe, et on persécute les croyants parce qu’ils témoignent de cette existence par des sacrifices impensables sans l’existence de Dieu : aucune autre religion ne fournit des témoignages de Foi et des sacrifices aussi grands que la Foi chrétienne universelle, c’est-à-dire catholique, tant par ses vocations et son clergé, que par la famille catholique, ses martyrs et ses multiples œuvres et dévouements. Quel fou serait-il assez hypocrite pour sacrifier tout ce qui paraît constituer le bonheur pour beaucoup d’hommes sciemment et toute sa vie ? Cette supposition ne tient pas, et l’expérience montre le contraire, seule une conviction qui dépasse l’entendement et ne peut s’expliquer que par l’existence de Dieu explique les vocations, tout homme de bon sens ne peut que le reconnaître. Un chaman, un bouddhiste ou n’importe quel « meneur » de culte d’une autre religion peut être un homme excellent, mais il ne suscite que rarement une haine aussi féroce que celle envers les chrétiens et les catholiques en particulier, car leur témoignage est faible et rarement absolu. Leur vie de juste au mieux ne démontre par les sacrifices suprêmes insupportables au malin, mais joie pour les saints grâce à leur union au Christ.

Les athées sont au fond convaincus de l’existence de Dieu, et ils savent que les témoignages de la Foi, s’ils ne sont pas anéantis par la force et la persécution, convertiront tous les cœurs honnêtes, naturellement éclairés à l’évidence de l’existence de Dieu, et à l’œuvre de Foi, avec son acte de charité et de total abandon à la vérité qu’il requiert.

Remercions ainsi ces diables en herbe, car ils rappellent quotidiennement l’évidence de Dieu, et poussent à l’intransigeance dans la foi tout en encourageant à vivre en témoignant toujours plus absolument de la Foi ! Et puis, il ne faut pas s’inquiéter, ils sont toujours perdants : quand même Judas trahit le Christ, et le livre, il lui permet de ressusciter et d’accomplir la prophétie, assurant ainsi sa victoire. Ce sera la limite éternelle du malin dont la haine le presse à détruire, destruction qui souvent fonctionne comme un incendie dans un bois sur les cendres desquelles renaît une flore encore plus luxuriante qu’auparavant et permet de ramener les gens honnêtes à la Foi – ou juste les y amener tout court d’ailleurs.

Ce qu’il faut souhaiter, ce pourquoi il faut prier, c’est pour leur conversion. Judas n’est pas maudit parce qu’il a trahi, mais parce qu’il ne s’est pas converti au Christ, ne s’est pas repenti de son pêché et n’a pas demandé le pardon. S’il avait cherché le pardon, s’était converti de cœur, et avait cherché à racheter sa faute, il ne serait pas là où il est, dans la géhenne. Seule sa fuite, son éloignement de Dieu, le manque de confiance et la mécréance envers le pardon et la charité du Christ l’ont condamné. Son destin n’était pas une fatalité, il aurait pu se sauver s’il avait vraiment voulu.

Pourquoi tant de haine déchaînée par tous ces gens, pour qui nous devons avoir beaucoup de charité, de prières et de pitié, me direz-vous ? Trop de lumière peut brûler les yeux mal préparés, et, parfois, on préfère s’en détourner, même si, quand l’on y regarde à nouveau, cette lumière si irradiante est en fait adaptée à notre perception. L’éclat du premier contact entre une personne et le divin n’est éblouissant qu’à mesure qu’il vivait dans les ténèbres du pêché, par contraste entre la noirceur et la clarté. Et parfois,  et alors qu’il suffirait de demander pardon, des gens attirés par le malin préfèrent se confiner dans les ténèbres, malgré la tristesse de ce phénomène, ne voulant pas assumer la charge de leurs pêchés, en s’alourdissant encore le fardeau, sans parvenir à voir ou à comprendre le pardon pourtant à porter de main et si facile à  obtenir tant que l’on y met véritablement tout son cœur. Beaucoup d’ignorance souvent, une sorte de syndrome de la victime qui devient un bourreau : se convertir reviendrait à renier sa vie telle qu’on l’a menait pendant longtemps, et plus celle-ci a été sombre, plus ce reniement est difficile à faire, même si cela signe sa propre perte. D’où ensuite les persécutions d’une part et l’encouragement au vice d’autre part : persécutions pour effacer ces témoignages lumineux qui nous ramènent encore et encore devant notre pauvre existence et nos fautes, et encouragement aux vices, car ainsi, si le mal devient la norme, il est possible d’oublier sa propre saleté, dans un monde où tout le monde devient sale. Logique triste et entreprise vaine qui fait souffrir les victimes et les bourreaux. Heureusement, les martyrs montrent que vivre dans la vérité libère de toute souffrance véritable : peu importe les souffrances de la chair, autant de sacrifices vivifiants et bonifiants tant que nous vivons unis dans le Christ.

Par extension, remercions aussi la « révolution » d’avoir nié le Roi, lieutenant de Dieu sur terre, comme jadis les juifs ont nié leur véritable Roi Jésus, grâce à quoi toute l’essence, la vérité et la bonté de Dieu et du Roi ont été raffermi aux yeux de tous et de la postérité ! Remercions ainsi tous ces négateurs dont l’existence même prouve  l’existence de Dieu ! Il n’existe pas d’idéologues révolutionnaires dans les pays sans le Christ, pour la simple raison que la vérité toute pure révélée par Jésus chez nous n’existe là-bas que mêlée d’obscurité et de floue, empêchant peut-être le diable d’avoir toute son emprise – car celui-ci a besoin de la Foi en Dieu pour pouvoir le nier et provoquer des phénomènes de rejet – mais empêchant aussi le salut des âmes qui peuvent être au mieux justes, ce qui est déjà beaucoup, mais ne se subliment pas dans la voie du Christ, et n’accomplissent pas la vocation des hommes inscrits pas la main divine dans notre essence lors de notre création, en faisant perdre le précieux sur cette terre temps donné charitablement par le maître du ciel pour racheter notre faute originelle – chose qui n’est jamais agréable à accepter, mais que toute culture reconnaît et ressent dans notre nature de mortel, couplé à l’instinct inné de l’immortel, de l’infini, de l’éternel, en bref de Dieu. Ces derniers sujets nous entraîneraient trop loin, et nous les réservons à un autre jour.

Retenons-encore, qu’ainsi, la voie royale ne saurait haïr, et qu’elle ne sait que chercher la conversion par le pardon, la prière, l’exemple et la correction – il ne s’agit pas d’être dolent, nous sommes les descendants des francs et des gaulois, les plus fiers combattants de l’histoire peut-être, et se battre est bon, mais il faut le faire royalement et justement.

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France,

Paul de Beaulias

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