Chretienté/christianophobie

Bicentenaire de la mort du Père Gaschon le 28 novembre 2015

Le vénérable Père François Gaschon (1732-1815), prêtre missionnaire du diocèse de Clermont en Auvergne, originaire de Basse-Auvergne, est né le 30 août 1732 à Auzelles, grosse paroisse du Livradois (Est du Puy-De-Dôme),  d’une famille de paysans aisés. Il reçoit une instruction soignée chez les Jésuites. Ordonné prêtre en 1756, François décide d’entrer chez les missionnaires diocésains en 1766. Les missions qu’il assure dans toute la région resteront célèbres, tant par son zèle apostolique que par sa capacité à apaiser les conflits de toutes sortes. Il devient Missionnaire au risque de sa vie. Mort à Ambert le 28 novembre 1815 et enterré dans la Chapelle de l’Hôpital.

” Quand Dieu nous invite à l’aimer en retour, ce n’est pas qu’il se replie ou s’incurve sur soi, c’est que, l’amour étant la valeur suprême, il désire que nous en vivions comme il en vit lui-même ” précise François Varillon (1905-1978), jésuite, dans l’un de ses nombreux ouvrages devenus de grands succès spirituels. Cette joie de croire sera désormais le but ultime de la vie du Père François Gaschon.

Mais la Révolution interrompt les missions en 1792 et disperse les missionnaires. Ayant refusé tout serment à la Constitution Civile du Clergé, le Père Gaschon entame un ministère clandestin et pacificateur dans la région du livradois ou du Forez au risque de sa vie. En 1804, à l’âge de 72 ans, il revient sur Ambert et pour être pauvre parmi les plus pauvres, demande le poste d’aumônier à l’Hospice d’Ambert où il exercera son ministère jusqu’à sa mort, aimé et vénéré de tous.

Il est inhumé au milieu du chœur devant l’autel où il disait la messe tous les matins, entouré des Sœurs de l’hôpital et des pensionnaires de l’hospice, ancien couvent des Récollets. Après sa mort en 1815, la réputation de sainteté du Père Gaschon continue de s’imposer, son tombeau devient un lieu de pèlerinage, des miracles sont évoqués…Et en 1924, l’évêque de Clermont décide d’ouvrir un procès en vue de sa béatification. Le dossier alors constitué est transmis à Rome en 1926, mais la guerre va interrompre le processus. La procédure reprendra officiellement qu’en 1987 et aboutira en 1998 à la reconnaissance de ” l’héroïcité des vertus ” du Père Gaschon par le pape Jean-Paul II.

Un procès en Béatification est en cours, mené par le Père Bruno Samson, moine de l’abbaye de Randols, nommé Postulateur diocésain par l’archevêque Monseigneur Hippolyte Simon. Dans le cadre de ce procès, une enquête est actuellement en cours pour reconnaître un miracle attribué au Père Gaschon. Sa sainteté était le reflet de son esprit de charité emprunt d’humilité. Elle favorisait chez tous ceux qu’il rencontrait une conversion, un changement de cœur favorisant l’amour des autres, il a été un vrai pacificateur dans son pays après les tourmentes révolutionnaires.

Les 27, 28 et 29 Novembre 2015, pour le Bicentenaire de la mort du Père Gaschon, diverses manifestations ont déjà marqué cette première moitié de l’année 2015 avec des pèlerinages, des célébrations, des conférences sur la vie du Père Gaschon, et une exposition itinérante qui se poursuivra jusqu’à la fin de l’année et même au-delà. Des colloques auront lieu le 27 novembre 2015 à Clermont-Ferrand puis les 28 et 29 novembre 2015 à Ambert au cours desquels sera évoquée la vie du Vénérable Père François Gaschon.

Eric Muth

Contact sur le site http://pere-francois-gaschon.org/

Courriel : paroisse.stjf-regis@orange.fr

Les livres retraçant sa vie :

” Le Père Gaschon, Missionnaire en Auvergne 1732-1815 Témoin ardent du Cœur de Jésus. Par Dom Bruno Samson. Traditions Monastiques – 2015.

” L’exorciste, vie de Jean-François Gaschon ” par Henri Pourrat . Editions DMM.

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